Saturday 28 August 2010

Ebay v Hermès: Ebay Liable For Trade Mark Infringement

Court of Appeal of Reims, 20 July 2010, www.legalis.net


Hosting providers (e.g. YouTube) enjoy a limitation of liability system, under the Directive on Electronic Commerce and the French Act on Confidence in the Digital Economy of June 21, 2004 (Loi pour la Confiance dans l’Economie Numérique, “LCEN”).

However, the Court of Appeal of Reims, in a decision of 20 July 2010, considered that Ebay acts as a “publisher of services”, and not a mere hosting provider with solely a technical and passive role, because in the present case it incited users to buy other products, in particular in a section called “purchase suggestion”. In addition, the Court took into consideration the fact that Ebay receives a percentage of the price paid for the product.

The Court therefore condemned Ebay for infringing on Hermès’ trade mark by allowing a user of the site to sell the counterfeit handbags, and presenting them in an attractive manner.


BRAD SPITZ

Ebay v Hermès: Ebay condamnée pour contrefaçon de marque


Cour d’Appel de Reims, 20 juillet 2010, www.legalis.net


Les prestataires d’hébergement, tels que YouTube par exemple, bénéficient d’un régime de limitation de responsabilité, en application de la Directive sur le commerce électronique et la Loi sur Confiance dans l’Economie Numérique du 21 juin 2004 (dite loi LCEN).

La Cour d’appel de Reims a toutefois estimé, dans un arrêt du 20 juillet 2010, qu’Ebay agit comme un éditeur de services, et non comme un simple prestataire d’hébergement ayant un rôle uniquement technique et passif, lorsque le site incite ses utilisateurs à achter d’autres produits (notamment avec sa rubrique « suggestion d’achat »). La Cour a également pris en considération le fait qu’Ebay reçoit un pourcentage du prix des ventes.

La Cour condamne ainsi Ebay pour contrefaçon de la marque Hermès, Ebay ayant permis à un utilisateur du site de vendre des sacs contrefaisants et de les présenter de manière attractive.


BRAD SPITZ

Saturday 14 August 2010

The Long Lasting Exclusivity in Recording Agreements

Cour de cassation (1st Civil Chamber), 11 February 2010, RDLI n° 61, S. Pessina Dassonville


The radio broadcaster Europe 1 had made live recordings of the late French artists Barbara and Joe Dassin for a show. At the time of the recordings, the artists were bound by exclusive recording agreements (with Universal Music and Sony BMG), which provided that they were not allowed to record with any other record producer during the term of the agreement.

Therefore, except if otherwise provided for by contract (with the record producers), Europe 1 could only have non-exclusive right limited to the primary destination of the said recordings: that is to say broadcasting.

Europe 1 however authorised licensees to exploit these recordings in the form of records. The exclusive producers therefore successively asked the court to condemn Europe 1 and the companies that exploited the recordings under a licence, not on the grounds of copyright infringement (Universal Music and Sony BMG do not have any intellectual property rights in the recordings produced by Europe 1), but on the grounds of unfair competition (i.e. tort).


BRAD SPITZ
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Friday 13 August 2010

La portée de l’exclusivité dans les contrats d’artistes

Cour de cassation (1re chambre civile), 11 Février 2010, RDLI n° 61, S. Pessina Dassonville


Le radiodiffuseur Europe 1 avait réalisé, il y a de nombreuses années, des enregistrements live des artistes Barbara et Joe Dassin aujourd’hui décédés, pour une de ces émissions. Les artistes étaient, à l’époque des enregistrements, liés par des contrats d’enregistrement exclusif (avec Universal Music et Sony BMG), aux termes desquels ils s’interdisaient de procéder à tout autre enregistrement pendant la durée du contrat.

Par conséquent, à défaut de clause contraire, Europe 1 ne pouvait avoir sur ces enregistrements que des droits non-exclusifs limités à la destination première : la radioffusion desdits enregistrements.

Or, Europe 1 avait autorisé des sociétés à exploiter ces enregistrements sous forme de supports phonographiques. Les producteurs exclusifs Universal Music et Sony BMG ont ainsi fait condamner Europe 1 et les sociétés exploitant les disques sous licence, non pas sur le fondement de la contrefaçon des droits de producteurs (les producteurs n’ayant pas de droits de propriété intellectuelles sur les enregistrements produits par Europe 1), mais sur le fondement de la concurrence déloyale (article 1382 du Code civil).


BRAD SPITZ
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